Les Eglises enterrent leur participation au Comptoir et au Salon du mariage

Le stand des Eglises lors du BEA 2025 / DR
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Le stand des Eglises lors du BEA 2025
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Les Eglises enterrent leur participation au Comptoir et au Salon du mariage

Lors du Synode de printemps de l’Eglise réformée, ce mardi 20 mai, il a été jugé à l’unanimité que sa présence au comptoir de Berne et au salon du mariage JOSY représentait un investissement onéreux peu satisfaisant.

Les Eglises réformées de Berne, Jura et Soleure (Refbejuso) ne participeront plus au comptoir de Berne (BEA) ni au Salon du mariage JOSY. Une décision que le Conseil synodal (Exécutif) a pris de concert avec les Eglises nationales catholique romaine et catholique-chrétienne, et qui a été validée à l’unanimité par les membres de son Synode, ce mardi 20 mai.

«Une longue histoire se termine ici. Mais le rapport coût-bénéfice n’était plus acceptable», formule le pasteur Samuel Hug. Le rapport présenté par l’Exécutif déclarait en effet un côut annuel de 160'000 fr pour les deux manifestations. Une somme qui avait pourtant déjà été revue à la baisse de 30'000 par an, en 2022.  

Concernant la BEA, la présidente Judith Pörksen Roder pointe également l’investissement en matière de personnel: «Assurer une présence sur dix jours est extrêmement gourmand en ressources humaines.»

Contextes peu adéquats

Cet engagement aurait cependant pu continuer à être consenti si les retombées en termes d’image avaient été jugées suffisamment satisfaisantes. Or, à entendre les déclarations des différents délégués, il n’en est rien. 

«Se retrouver entre les machines à coudre et d’autres produits d’électroménagers n’est guère utile», souligne le rapporteur de la Commission des finances. «Notre participation à la BEA est un véritable gouffre financier», résume encore le Prévôtois Jean Mario Gfeller. Et d’ajouter: «Quant à notre participation au Salon du mariage, elle n est guère opportune et peut être abandonnée sans regret.» Le rapport de l’Exécutif avait en effet relevé que, parmi les visiteurs, «de nombreux couples étaient déjà très avancés dans la planification de leur mariage et surtout intéressés par les derniers détails».

Présence plus régionale

Les Eglises réformées ne renonceront pour autant pas à descendre dans l’espace public. «Il ne s’agit pas uniquement d’un retrait mais d’une réorientation. Il existe quantité de salons régionaux où notre présence serait plus judicieuse», indique Judith Pörksen Roder. «Plusieurs paroisses participent déjà à des foires d’automne ou autres salons d’artisanat. C’est cet engagement-là qu’on va davantage soutenir à l’avenir.»

Une précision appréciée par le pasteur Samuel Hug, par ailleurs responsable de la Metal Church qui se rend visible lors de concerts ou de festivals: «Il est important que l’Eglise continue à être présente auprès du public, même plus que par le passé.» Et de témoigner: «Nous sommes aussi attendus là où nous ne sommes pas normalement.»